Les chenilles processionnaires sont l’ennemi public numéro 1 pendant 6 à 8 semaines à chaque printemps. De plus en plus précoces, les processions peuvent commener dès la deuxième semaine du mois de février dans le sud de la France, occasionnant une vague d’urgences vétérinaires.
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Les chenilles processionnaires du pin sont des larves du lépidoptère Thaumetopoea pityocampa.
Ce sont des larves d’un papillon de nuit de couleur grise et d’environ 40mm qui pond des oeufs sur les pins du sud de la France. Elles sont connues pour leurs poils urticants contenant une toxine très dangereuse pour nos animaux de compagnie.
Les chenilles processionnaires se trouvent dans les pins dans les régions où le climat est doux. Historiquement endémique du bassin méditerranéen. Leur capacité d’adaptation est impressionnante.
Elles sont actuellement présentes en dans une large moitié sud de la France sous une ligne allant du littoral atlantique jusqu’en Alsace. Il n’est pas rare à présent d’en trouver dans le sud de l’île de France voire certaines régions plus montagnardes comme les Vosges et le massif central.
Ce phénomène d’expansion est expliqué par le réchauffement climatique en grande partie. Les municipalités font aussi souvent le choix de planter des pins, c’est pourquoi l’envenimation par les chenilles processionnaires est un sujet de santé publique de grandes villes comme Paris, Lyon, Marseille ou Toulouse.
Les oeufs pondus au niveau des aiguilles de pin donnent naissance à des larves appelées chenilles qui vivent dans des nids au sommet des arbres. Lorsque elles ont terminé leur développement ces chenilles descendent du pin pour s’enfouir dans le sol. Elles se transforment ensuite en nymphe, puis en papillon. Elles se déplacent d’une façon très caractéristique, en file indienne, d’où leur vient le nom de chenilles processionnaires.
Pendant leurs processions les chenilles sont très vulnérables. A partir du 3e stade larvaire, en plus de leurs longues soies, les chenilles processionnaires se dotent de poils microscopiques sur leurs segments dorsaux. Ces poils urticants presque invisibles à l’oeil nu, sont pour elles un moyen de défense très efficace.
Lorsqu’elles perçoivent une menacent Ils se détachent très facilement. En contact avec la peau ou les muqueuses d’un animal, ils se cassent et libèrent une substance toxique très urticante la thaumetopoeine. Cette protéine est très dangereuse car elle provoque une réaction inflammatoire très vive lorsque qu’elle entre en contact avec la peau ou les muqueuses de votre animal.
Cela peut être à l’origine de graves lésions de nécrose qui peuvent mettre la vie de votre chien ou votre chat en danger, surtout si elles apparaissent sur les yeux ou la langue. Les chenilles processionnaires représentent un réel danger chez le chien et le chat.
A distance, on reconnait la présence de chenilles processionnaires dans un pin à la présence de cocons dans les hauteurs de l’arbre et aux nombreux dégâts qu’elles causent (défoliation des arbres principalement).
Quand elles amorcent leur procession, elles sont reconnaissables avant tout à leur forme de déplacement. Elles descendent des arbres alignées l’une derrière l’autre comme une procession religieuse. C’est de ce mode de déplacement qu’elles tiennent leur nom.
Lorsqu’on les regarde de plus près, elles ont :
Les chenilles possèdent deux sortes de poils : de longues soies blanches et soyeuses et des plus petits oranges. Si ces longs poils leurs donnent un aire peu sympathique ce sont les plus petits qui sont vraiment dangereux. Ils contiennent une substance venimeuse très urticante qui est libérée lors d’un contact avec un prédateur.
On observe dans les pins une génération de chenille par an, équivalent à la durée de leur cycle biologique. Mais certaines nymphes peuvent rester en diapause plusieurs années en attendant que les conditions climatiques soient optimales.
Les papillons adultes sortent de terre et volent de fin Juin à Août. Durant leur période de reproduction, ils vont s’accoupler, puis les femelles vont pondre des oeufs en paquets sur les aiguilles de conifères. Leur arbre de prédilection est le pin.
Cinq semaines après la ponte, des larves vont éclore de ces oeufs. A partir du mois de septembre, cinq stades larvaires vont se succéder avant de donner naissance à des papillons adultes.
Pour effectuer leurs transformations successives, les chenilles vont tisser plusieurs nids à partir des restes de leurs mues et de leurs excréments. On peut les observer dans la partie la plus ensoleillée des pins. Ils forment des cocons, en forme de boules de coton, dans les branches les plus ensoleillées des pins. Elles se nourrissent des aiguilles de ces derniers.
Au printemps, lorsque les larves sont suffisamment matures, elles quittent leur cocon et amorcent leur procession pour aller s’enfouir dans le sol quelques mètres plus loin. C’est à ce moment là que les chenilles sont les plus dangereuses pour nous et nos animaux de compagnie.
Cette période de procession peut varier est très dépendant de la météo. Plus le climat sera doux plus cette période sera longue. S’il fait chaud les processions peuvent commencer dès le mois de février. Dans l’ouest de la France avec un climat océanique ces processions peuvent avoir lieu beaucoup plus tard dans l’été.
Descendue de l’arbre la chenille s’enterre pour s’envelopper d’un cocon de fil de soie et construire sa chrysalide. Cette nymphe se transforme en papillon durant l’été où elle recommence autre cycle.
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